GUERRE ET PAIX
Les juifs dans les forces armées canadiennes
2017-11-11T22:37:31-05:00

Project Description

GUERRE ET PAIX

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A. J. et Lillian Freiman avec Lucy et Eva Bilsky, vers 1903

Ottawa Jewish Archives, 1002, fonds Archibald et Lillian Freiman Family, I-925

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Ottawa Jewish Archives, 10193, fonds Rabbi Isaac B. Rose, OJA 1-589-02

Des militaires juifs canadiens célèbrent le Nouvel An juif (Rosh Hashanah) en Italie.
Le capitaine et rabbin Isaac. B. Rose, d’Ottawa, sonne du shofar pendant la Seconde Guerre mondiale,
vers 1944.

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Archives juives canadiennes Alex Dworkin

Jewish War Heroes, numéro 3 : édition spéciale canadienne.
L’histoire de David Arnold Croll est racontée aux pages 2 et 3. En 1944,
pour remonter le moral des effectifs et en guise d’outil de marketing et de recrutement,
le Congrès juif canadien publie trois numéros de la bande dessinée.

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Barney J. Danson,
lieutenant-colonel honoraire du Queen’s Own Rifles
du Canada, 1988

Avec l’aimable autorisation de Barney J. Danson
Projet Mémoire, Historica Canada

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Photo : John Friedlan

Pierre tombale de George Meltz,
bombardier dans l’Artillerie royale canadienne
tué le 8 juillet 1944 en Normandie,
au cimetière de guerre canadien de Bény-sur-mer,
en France

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Source : Wikimedia Commons

Affiche de recrutement
de la Première Guerre mondiale
Conception : Montreal Litho. Co.

Les juifs dans les forces armées canadiennes

Des juifs servent dans les forces armées du Canada avant même la Confédération. Ils prennent part à toutes les guerres du pays ainsi qu’aux plus récentes opérations internationales de lutte contre le terrorisme et de maintien de la paix. Certains s’enrôlent dans les contingents envoyés en Afrique du Sud pour participer à la guerre des Boers et d’autres dans le Corps expéditionnaire canadien pendant la Première Guerre mondiale. Selon le chercheur émérite Louis Rosenberg, environ 4 695 hommes juifs, soit plus du tiers de la population masculine juive canadienne âgée de 21 ans et plus, servent dans le Corps expéditionnaire canadien lors de la Grande Guerre.

Plus de 5 000 juives servent pendant les deux conflits mondiaux. L’Ottavienne Lillian Freiman, ancienne présidente de l’organisation Hadassah-WIZO du Canada, joue un rôle déterminant pour, d’une part, aider les anciens combattants juifs du Canada à se réajuster à la vie civile et, d’autre part, accueillir 150 orphelins ukrainiens juifs au Canada après la Première Guerre mondiale. Elle contribue aussi à populariser le port du coquelicot à l’occasion du jour du Souvenir.

La participation atteint son sommet pendant la Seconde Guerre mondiale : 38 pour cent de la population masculine juive canadienne (16 880 hommes) s’engage dans le service actif. Près de 2 000 hommes sont décorés. Ils sont aussi quelque 2 000 autres à s’enrôler en taisant leur identité juive pour limiter les risques dans l’éventualité où les nazis les captureraient. Leurs frères juifs sont alors victimes de l’Holocauste et le Canada a presque totalement fermé ses portes aux juifs qui tentent de fuir la persécution nazie.

Plus de 420 soldats juifs périssent et sont inhumés avec la feuille d’érable et l’étoile de David gravées sur leur sépulture.

Parmi les valeureux volontaires, mentionnons Sydney Shulemson, de l’Aviation royale canadienne, qui fait preuve d’une extrême bravoure pour sauver la vie d’un collègue et joue un rôle important pour attaquer les forces ennemies en Europe. Il est le soldat juif canadien le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale.

Figurent aussi parmi les vaillants volontaires, le lieutenant Barney Danson (futur ministre de la Défense du Canada), qui perd un œil pendant les affrontements du jour J, et le sergent David Hart (futur colonel honoraire), à qui le roi George VI décerne la médaille militaire pour bravoure devant l’ennemi à Dieppe. Barney Danson ne cessera jamais de s’intéresser aux enjeux touchant la défense nationale et les anciens combattants et jouera un rôle essentiel pour obtenir l’appui du gouvernement en faveur d’un nouveau Musée canadien de la guerre.

De nombreuses provinces commémorent leurs héros de guerre juifs en attribuant leur nom à des lacs, des montagnes ou des rues. En Saskatchewan, par exemple, la baie Faibish doit son nom au sergent suppléant Jack Faibish, de l’Artillerie royale canadienne, tué le 28 juillet 1944. En 2013, la Ville de Toronto nomme une ruelle « Boys of Major Lane » en l’honneur de six jeunes juifs de 17 et 18 ans ayant grandi dans la rue Major et partis combattre ensemble lors de la Seconde Guerre mondiale. Seulement deux sont revenus.

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